Interview de Mathilde, Mouvement Rural de Vendée

Est-ce que tu pourrais nous raconter ton parcours ?

J’ai toujours travaillé au Mouvement rural depuis 2006 ! J’ai fait beaucoup de stages avec une formation très professionnalisante. En master je cherchais un stage dans le milieu associatif et j’ai découvert la Fédération des Foyers ruraux via la Maison de la vie rurale (CPIE). J’ai alors fait mon stage de master à la fédération en tant que chargée de mission pour développer les actions départementales autour du patrimoine. Ensuite mon stage s’est transformé en poste de chargée de mission patrimoine en 2006 qui a évolué en poste de coordination. Il y avait déjà d’autres personnes en poste avant mais c’est le premier temps plein, pour renforcer le volet animation de réseau.

C’est quoi Mouvement rural de Vendée ?

Mouvement rural de Vendée c’est un réseau d’éducation populaire qui a pour objectif de participer à l’animation et au développement des territoires ruraux. Le mouvement réunit la fédération départementale et ses 22 associations membres réparties sur toute la Vendée. L’ensemble du réseau concourt à faire vivre le milieu rural à travers des actions culturelles, sportives, de loisirs, festives, etc… Le mouvement cherche à promouvoir le lien social et la capacité à faire et s’adresse à tous les publics en milieu rural, les seniors comme les plus jeunes, les gens qui y habitent ou ceux qui sont simplement de passage.

Pour les Foyers ruraux de Vendée, la question du patrimoine est très forte. La dynamique, partagée par beaucoup, est de faire connaître et valoriser le terroir, le territoire, et les gens qui habitent dessus. Pas seulement mettre en place des activités, mais aussi mettre en valeur les gens et leurs savoirs, leurs savoir-faire.

La dimension patrimoniale est toujours présente, parmi d’autres thématiques aujourd’hui. L’axe principal de mouvement rural reste l’animation de la vie sociale.

Qu’est-ce que tu aimes particulièrement au MRV ?

La liberté. Il y a une très bonne écoute et des relations de confiance dans notre petite équipe, ce qui amène une grande liberté de faire mon travail. On est sans cesse obligé de se réinventer mais c’est la liberté de choisir où on va et la manière de faire. La liberté c’est aussi dans ma relation avec les gens. Dire que je travaille quand j’écoute leurs anecdotes, leurs histoires, quand ils m’accueillent chez eux !

Pourquoi avez-vous choisi le Village de la Vergne ?

On voulait partir de la maison de l’agriculture. La semaine qui a suivi cette décision j’ai reçu un mail du CEAS qui invitait à découvrir le Village. Signal reçu : on a pris contact avec Laurence. J’avais déjà entendu parler de ce lieu mais je n’avais jamais eu l’occasion d’y aller. Ça a du sens pour nous d’être ici pour plusieurs raisons : c’est un endroit central, le village travaille sur le côté urbain / rural qui intéresse aussi la fédération, la dimension tiers-lieux nous parle également car pour moi c’est un peu comme un foyer rural dans le sens où on cherche collectivement à répondre à un besoin. Et aussi c’est un lieu qui peut accueillir nos événements !

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Comme projet à court terme, on va organiser un événement autour des pratiques artistiques en lien toujours avec le patrimoine. Les pratiques artistiques et le patrimoine se nourrissent mutuellement et c’est ce que nous voulons mettre en avant. C’est un projet que nous avons pour 2021 avec toujours l’idée de mettre en lumière la culture rurale. L’idée c’est que cet événement ne soit qu’une étape d’un projet de long terme qui nourrira la fédération pour les années à venir. C’est un projet qu’on réfléchit au niveau départemental mais aussi au niveau national avec les autres fédérations. L’idée c’est de créer une culture commune. Le Village de la Vergne pourra faire l’objet de ressources avec des collaborations avec les artisanes par exemple si elles le souhaitent. Toutes les pistes sont ouvertes et selon les opportunités, le projet se dessinera.